Gestion des risques liés aux parties prenantes et acceptation sociale

L’influence des parties prenantes ne peut être sous-estimée. Elle ne peut pas non plus être laissée à elle-même. Certaines parties prenantes individuelles seront une immense source d’opportunités, d’autres une source inquiétante de risques. D’autres encore peuvent être neutres ou même changer de camp au fil du temps. Il est essentiel de comprendre les points de vue, les préoccupations et les incidences potentielles des parties prenantes sur votre projet. Si vous ne le faites pas, vous risquez d’empêcher son avancement en temps voulu.

C’est là qu’intervient la gestion proactive des risques dans le cadre d’une stratégie de gestion des parties prenantes bien planifiée.

Qu'est-ce que la gestion des risques liés aux parties prenantes?

La gestion des risques liés aux parties prenantes est le processus qui consiste à gérer le risque qu’une partie prenante ait un impact négatif sur un projet ou une décision commerciale, ou qu’elle soit affectée par le projet ou la décision. Les risques pour les parties prenantes sont classés par ordre de priorité en fonction de leur probabilité et de leur impact potentiel. Les risques qui représentent les plus grandes menaces méritent la plus grande attention. La gestion des risques liés aux parties prenantes est essentielle pour maintenir la confiance, garantir la réussite des projets et atteindre les objectifs de l’organisation.

La gestion des risques liés aux parties prenantes permet aux équipes de gestion des parties prenantes de répondre à cinq questions essentielles :

  • Qui se préoccupe du projet?
  • De quoi se préoccupent-ils exactement?
  • Qu’est-ce qu’ils sont susceptibles de faire à ce sujet?
  • Quel impact cela pourrait-il avoir sur l’avancement du projet?
  • Qu’allons-nous faire à ce sujet?

Quels types de risques peuvent être associés aux parties prenantes?

Les parties prenantes peuvent constituer une source potentielle de risque pour un projet ou une entreprise de bien des façons. Les risques les plus courants liés aux parties prenantes sont:

1. Le manque de soutien ou d'engagement

Soutien inadéquat : Si le projet ne bénéficie pas d’un soutien solide, il risque de ne pas recevoir les ressources, l’attention ou la priorité nécessaires au sein de l’organisation.

Faible engagement : Les parties prenantes qui ne sont pas suffisamment engagées risquent de ne pas fournir des informations précises ou en temps voulu, ce qui entraînera des retards ou de faux pas.

2. Résistance au changement

Opposition : Certaines parties prenantes peuvent être réticentes aux changements mis en œuvre dans le cadre du projet, ce qui risque de ralentir les progrès ou de nuire activement au projet.

Conflit : Les différentes parties prenantes peuvent avoir des intérêts ou des objectifs contradictoires, ce qui peut entraîner des conflits susceptibles de faire dérailler le projet.

3. Défis en matière de communication

Mauvaise communication : Une mauvaise communication peut entraîner des malentendus, des attentes mal alignées et un manque de clarté quant aux objectifs du projet et aux responsabilités de chacun.

Surcharge d’informations : Trop d’informations, ou des informations mal ciblées peuvent submerger les parties prenantes et réduire leur capacité à contribuer efficacement au projet.

4. Ralentissement du projet

Évolution des besoins : Les parties prenantes peuvent demander des fonctionnalités supplémentaires ou des modifications après le début du projet, ce qui entraîne un ralentissement du projet et des retards potentiels.

Objectifs imprécis : Si les parties prenantes n’ont pas clairement défini ce qu’elles attendent du projet, cela peut générer de l’ambiguïté en lien avec le projet et des difficultés à répondre aux attentes.

5. Priorités concurrentes

Affectation des ressources : Les parties prenantes peuvent avoir des priorités concurrentes pour des ressources limitées, ce qui entraîne des conflits et des retards potentiels du projet.

Contraintes de temps : La disponibilité des parties prenantes peut être limitée en raison d’autres engagements, ce qui réduit leur capacité à contribuer au projet.

6. Risques juridiques et de conformité

Non-conformité : Les parties prenantes peuvent ne pas connaître ou négliger les exigences légales et réglementaires, ce qui expose le projet à un risque de non-conformité.

Problèmes contractuels : Des conflits peuvent survenir en cas de malentendus ou de désaccords concernant les obligations contractuelles entre les parties prenantes.

7. Risques financiers

Dépassements de budget : Les parties prenantes peuvent avoir des attentes irréalistes concernant le budget, ce qui entraîne des dépassements de budget.

Instabilité du financement : Le financement du projet pourrait être menacé si les parties prenantes retirent leur soutien ou si le soutien financier change.

8. Manque d'expertise

Compétences insuffisantes : Si les parties prenantes ne disposent pas des compétences ou des connaissances nécessaires, cela peut entraver l’avancement du projet.

Dépendance à l’égard de personnes clés : Le projet peut être trop dépendant de quelques acteurs clés, ce qui constitue un risque en cas d’indisponibilité de ces derniers.

9. Préoccupations éthiques

Conflits d’intérêts : Les parties prenantes peuvent avoir des intérêts personnels ou professionnels qui entrent en conflit avec les objectifs du projet.

Manque de transparence : Si les parties prenantes ne sont pas transparentes quant à leurs intentions ou à leurs intérêts, cela peut entraîner la méfiance et l’instabilité du projet.

10. Facteurs externes

Évolution du marché : Les changements sur le marché ou dans l’industrie peuvent avoir un impact sur le soutien ou l’implication des parties prenantes dans le projet.

Facteurs politiques et sociaux : Les questions politiques et sociales peuvent influencer les perceptions et la mobilisation des parties prenantes à l’égard du projet.

Exemple de risque pour les parties prenantes

Voici un exemple de la façon dont le risque lié aux parties prenantes s’est manifesté dans le secteur de l’énergie.

Le Dakota Access Pipeline est un oléoduc souterrain de 1 172 miles de long transportant du pétrole brut depuis les champs de pétrole de schiste de Bakken dans le Dakota du Nord jusqu’à un terminal dans l’Illinois.

Lors de sa construction, le projet s’est heurté à une opposition importante de la part des tribus amérindiennes, en particulier la tribu sioux de Standing Rock, ainsi que des militants écologistes et d’autres partisans. Les principales préoccupations concernaient les dommages potentiels causés aux réserves d’eau, l’oléoduc traversant le fleuve Missouri, et la destruction de terres tribales sacrées et de sites culturels.

Cette opposition au projet a eu de graves conséquences pour le projet et les entreprises qui en sont à l’origine. Voici quelques-unes de ces conséquences :

Retards et augmentation des coûts

Les protestations des parties prenantes et les contestations juridiques ont entraîné des retards importants dans l’achèvement du projet, ainsi qu’une augmentation des coûts juridiques et de sécurité. Le traitement des questions soulevées par les opposants a également augmenté le coût global du projet.

Atteinte à la réputation

L’opposition des parties prenantes à l’oléoduc a attiré l’attention des médias, tant au niveau national qu’international. Cela a porté atteinte à la réputation des entreprises impliquées dans le projet, notamment Energy Transfer Partners, la principale entreprise à l’origine de l’oléoduc. Le projet a été largement critiqué pour sa gestion de la situation, y compris les allégations d’abus des droits de l’homme à l’encontre des manifestants.

Défis réglementaires et juridiques

Le projet a fait l’objet d’une série de contestations juridiques de la part de la tribu sioux de Standing Rock et d’autres opposants, qui ont fait valoir que les évaluations environnementales et culturelles appropriées n’avaient pas été menées. Ces contestations juridiques ont entraîné des arrêts temporaires de la construction et ont allongé le calendrier général du projet.

Impact sur les projets futurs

La controverse entourant le Dakota Access Pipeline a eu des répercussions sur d’autres projets similaires, car elle a accru la sensibilisation et l’activisme autour des questions environnementales et des droits des peuples autochtones. Les entreprises sont désormais plus susceptibles de faire face à l’opposition et à l’examen minutieux des projets qui pourraient avoir des effets négatifs sur l’environnement ou les communautés autochtones.

Pourquoi la gestion des risques liés aux parties prenantes est-elle importante?

Une bonne gestion des risques liés aux parties prenantes peut augmenter la probabilité d’obtenir l’acceptation sociale d’un projet et de minimiser les impacts négatifs sur les parties prenantes. L’inverse est également vrai.

Il ne suffit pas d’identifier les risques d’un projet pour en atténuer les effets. Étant donné que les risques sont toujours liés à un ou plusieurs groupes de parties prenantes – qui peuvent être directement ou indirectement influencés par ces risques – plus le risque est important pour le résultat d’un projet, plus les groupes de parties prenantes associés doivent être gérés de manière étroite.

Pour gérer les parties prenantes de manière productive, il faut s’engager avec elles de manière prudente et significative. Les équipes doivent démontrer leur volonté d’établir des relations à long terme fondées sur la compréhension mutuelle, la confiance et le compromis – souvent par le biais d’un dialogue et d’une consultation réciproques.

Lorsqu’il est efficace, la mobilisation indique à la partie prenante :

  • Nous sommes prêts à prendre le temps de comprendre comment vous êtes affectés par le projet.
  • Nous sommes prêts à prendre le temps de découvrir ce qui vous tient le plus à cœur.
  • Nous sommes prêts à prendre le temps de travailler avec vous pour garantir des résultats acceptables.

Les parties prenantes sont beaucoup plus enclines à soutenir un projet si elles ont le sentiment que les personnes qui en sont à l’origine ont pris le temps de les écouter, de les comprendre et de répondre à leurs questions et à leurs préoccupations. Obtenir le soutien des parties prenantes est l’objectif ultime de la gestion des risques.

Le chemin vers le soutien des parties prenantes peut se dérouler sans encombre ou être long et pénible pour les équipes. Cela dépend du projet lui-même, du paysage des parties prenantes et des outils utilisés pour gérer des aspects tels que les relations avec les communautés, les affaires gouvernementales et les relations publiques.

Cadre de gestion des risques liés aux parties prenantes

Étant donné que le projet et le paysage des parties prenantes peuvent évoluer au fil du temps, le risque lié aux parties prenantes doit être géré tout au long du cycle de vie du projet. Pour connaître la position des parties prenantes d’un projet, il faut d’abord savoir qui sont ces parties prenantes et où elles se trouvent. Vous devez savoir ce qui les intéresse, dans quelle mesure et pourquoi. Il est également essentiel de savoir exactement ce qu’elles sont susceptibles de faire – le cas échéant – pour protéger leurs propres intérêts.

Comment gérer le risque lié aux parties prenantes?

La première étape de la gestion des risques consiste à cartographier les parties prenantes. Il s’agit d’identifier, d’analyser et de hiérarchiser les parties prenantes en fonction de leur niveau d’intérêt et d’influence sur le projet. Ce processus fournit aux gestionnaires de projet des informations vitales sur le paysage des parties prenantes existantes et sur la meilleure façon de s’y retrouver.

La cartographie des parties prenantes est un processus continu. Au fur et à mesure que les parties prenantes du projet vont et viennent, changent d’avis et gagnent ou perdent de l’influence, les équipes devront adapter leur stratégie de mobilisation des parties prenantes. C’est la seule façon de s’assurer qu’elle reste efficace au fil du temps.

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Importance de l'identification des parties prenantes dès le début du projet

Il est essentiel d’identifier et d’analyser les parties prenantes dès le début d’un projet, car l’ensemble de la stratégie de gestion des parties prenantes doit reposer sur cette analyse. Elle permet notamment de savoir quels groupes de parties prenantes doivent être impliqués à quelles étapes du projet. Elle indique également les moyens et la fréquence de communication préférée de chaque groupe, ainsi que le message à transmettre à chacun d’entre eux.

Certaines parties prenantes, comme les investisseurs, les régulateurs et la direction, peuvent avoir besoin d’être impliquées dans la phase initiale de préplanification du projet. Il sera important de savoir comment gérer les risques associés à ces parties prenantes dès le premier jour.

Les parties prenantes difficiles, qui peuvent faire preuve d’indifférence, d’agressivité passive ou d’hostilité ouverte. Que ces difficultés proviennent d’une mauvaise information, d’une influence extérieure, de mauvaises expériences antérieures ou d’une résistance au changement, il est important de les identifier rapidement.

Gardez à l’esprit que la mobilisation précoce des parties prenantes favorise un sentiment d’appropriation et de collaboration. Cela augmentera les chances de réussite du projet, car les parties prenantes sont plus susceptibles de soutenir et de défendre des initiatives dans lesquelles elles se sentent impliquées et valorisées dès le départ.

Les 6 principales étapes de la gestion des risques liés aux parties prenantes

La gestion des risques liés aux parties prenantes peut être décomposée en six étapes principales, qui se déroulent en boucle :

  1. Identifier les risques
  2. Cartographier les parties prenantes
  3. Planifier la stratégie
  4. Engager les parties prenantes
  5. Mesurer les progrès
  6. Ajuster la stratégie

Vous voulez en savoir plus? Consultez la meilleure méthodologie de gestion pour la mobilisation des parties prenantes et la gestion des risques (en anglais).

Étapes de l'élaboration d'une stratégie de gestion des risques liés aux parties prenantes

Voici un guide de base, étape par étape, pour l’élaboration d’une stratégie de gestion des risques liés aux parties prenantes.

1. Déterminer la gravité des risques

Les éléments clés à prendre en compte sont la probabilité que l’événement à risque se produise, ses conséquences potentielles, le délai de sa survenance potentielle et les facteurs déclencheurs. Il convient également de prendre en compte les répercussions potentielles sur le projet.

2. Élaborer un plan d'atténuation des risques

Élaborer un plan pour contrer les risques identifiés. Votre stratégie peut consister à éviter, accepter, réduire ou transférer un risque donné en fonction de sa gravité et de ses incidences potentielles.

3. Communiquer sur les risques

Assurez-vous que tous les membres de l’organisation sont pleinement conscients des risques et de leurs impacts potentiels. L’essentiel est de communiquer ces informations de manière pertinente, facile à comprendre et contextualisée. Élaborer des rapports sur les risques et des canaux de communication clairs afin de renforcer la prise de décision.

4. Contrôler l'efficacité de votre plan

Quelle que soit la stratégie choisie, il est essentiel de suivre et d’évaluer de près votre plan pour garantir l’efficacité de vos initiatives de gestion des risques. Le retour d’information des parties prenantes sera essentiel.

5. Évaluer et adapter la stratégie

La gestion des risques est un processus continu. Examinez constamment le paysage des risques afin d’identifier les nouvelles menaces. Ajustez vos stratégies si nécessaire pour atteindre les résultats souhaités.

Impacts d'une mauvaise gestion des risques liés aux parties prenantes

Ne pas gérer les risques liés aux parties prenantes peut ouvrir la porte à toutes sortes de problèmes, tels que des conflits, des retards dans les projets et une rotation du personnel. Dans certains cas, cela peut même conduire à des amendes, à un manque d’acceptation de la part des parties prenantes et à l’échec du projet.

Avec l’omniprésence des médias sociaux et des téléphones portables, les parties prenantes disposent des outils nécessaires pour surveiller, enregistrer et partager des informations sur votre projet à l’échelle mondiale et à la vitesse de l’éclair. Il incombe au propriétaire du projet de s’approprier également la conversation qui l’entoure.

Les 3 principales raisons de l’échec des projets

  • Manque de communication
  • Absence de mobilisation des parties prenantes
  • Absence de changement culturel

– Calleum Consulting « Pourquoi les projets échouent-ils? » 2015

Outils pour la gestion des risques liés aux parties prenantes

Les outils suivants peuvent aider les équipes à gérer les risques liés aux parties prenantes de manière proactive afin de mieux contrôler un projet et d’augmenter les chances de réussite.

Logiciels spécialisés pour gérer les risques liés aux parties prenantes

Un logiciel spécialisé dans la gestion des relations avec les parties prenantes peut être utilisé pour gérer plus efficacement les risques liés aux parties prenantes. Il centralise toutes les données relatives aux parties prenantes, les activités de mobilisation et les exigences de conformité, facilitant ainsi la recherche, le partage, le suivi, la mise à jour et l’établissement de rapports. De puissantes fonctions de cartographie et d’analyse des parties prenantes permettent de les classer par ordre de priorité et de cibler les efforts de mobilisation avec une plus grande précision.

Dans l’ensemble, le logiciel de gestion des relations avec les parties prenantes permet d’obtenir de meilleurs résultats avec beaucoup moins d’efforts. Il crée également une puissante mémoire d’entreprise qui permet de rationaliser les efforts des projets futurs en créant une base de données des parties prenantes qui ne cesse de s’enrichir et un référentiel des enseignements tirés de l’expérience. Le fait de centraliser les données et de les rendre accessibles à plusieurs départements permet également de briser les silos qui peuvent entraver le flux d’informations importantes en temps voulu.

Mécanismes de réclamation

Certains secteurs sont obligés de mettre en œuvre des mécanismes de traitement des problèmes et des griefs pour se conformer aux exigences de la SFI et d’autres prêteurs. Cela dit, tous les secteurs peuvent tirer profit de l’ajout de ces mécanismes à leur approche de la gestion des risques. La mise en œuvre d’un mécanisme de traitement des griefs ou des plaintes des communautés facilitera grandement la prévention, l’atténuation et la résolution des conflits éventuels avec les parties prenantes en temps opportun.

La mise en place d’un mécanisme transparent et systématique démontre également aux communautés locales un sens des responsabilités et une volonté d’écoute. Cela peut contribuer à éliminer une pierre d’achoppement essentielle à la création d’un climat de confiance, si vital pour des relations communautaires productives. La mise en œuvre d’un outil tel qu’un portail de réclamation qui vous permet de recueillir anonymement les réclamations des dénonciateurs, des membres de la communauté et d’autres parties prenantes peut s’avérer particulièrement utile.

Un outil de gestion des plaintes et des problèmes de la communauté peut servir de système d’alerte précoce permettant d’identifier et de comprendre les préoccupations des parties prenantes qui, si elles ne sont pas prises en compte, pourraient compromettre la réussite d’un projet. Ces risques peuvent aller de l’atteinte à la réputation de l’entreprise à l’interruption du projet, voire à sa fermeture pure et simple.

Pour un examen plus approfondi des lignes directrices relatives à l’élaboration d’un mécanisme efficace de gestion des griefs, consultez notre article de blogue sur les mécanismes de gestion des griefs. Vous pouvez également accéder à la boîte à outils du CAE sur les mécanismes de règlement des griefs.

Comment éviter que les griefs ne se transforment en crises?

Tout projet, petit ou grand, est susceptible de créer des perturbations ou des désagréments pour les populations environnantes.

Découvrez comment vous pouvez prévenir les crises potentielles en gérant les griefs plus efficacement.

Quand une mauvaise gestion des risques affecte les parties prenantes

Dans le monde complexe de la gestion de projet, il existe une dichotomie souvent négligée : si le fait de ne pas impliquer correctement les parties prenantes peut présenter des risques, celles-ci sont également menacées lorsque les entreprises ne parviennent pas à gérer efficacement les incertitudes liées au projet. Cette section explore ce dernier scénario et offre un aperçu des répercussions auxquelles les parties prenantes sont confrontées lorsque la gestion des risques est défaillante.

Stratégies efficaces de communication des risques

Communiquer de manière efficace, transparente et significative avec les parties prenantes est un excellent moyen d’atténuer les risques qui pèsent sur elles. 92 % des chefs d’entreprise reconnaissent que la communication d’informations sur les risques est essentielle à la réussite à long terme d’un projet.

Les équipes qui s’engagent à communiquer les risques aux parties prenantes reconnaissent également que les problèmes potentiels doivent être identifiés à l’avance. Cette anticipation permet aux équipes d’être mieux armées pour résoudre les problèmes qui se posent, plutôt que d’être confrontées à une confusion mal préparée.

Les logiciels destinés aux parties prenantes faciliteront la détection, la visualisation et le signalement des risques potentiels sur la base d’une série de critères, que ce soit par groupe de parties prenantes, par phase de projet ou par emplacement géographique.

Pourquoi communiquer les risques aux parties prenantes?
  • Cela permet de démontrer et de promouvoir la responsabilité.
  • Cela permet de fixer des attentes plus réalistes pour les parties prenantes.
  • Elle permet de s’assurer que toute l’équipe est sur la même longueur d’onde.
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Meilleures pratiques pour une communication persuasive sur les risques avec les parties prenantes

Au fil du temps, les équipes apprennent inévitablement à connaître leurs groupes de parties prenantes spécifiques et à communiquer efficacement avec eux. Mais ces bonnes pratiques s’appliquent à toutes les situations.

Comprendre son public

Reconnaissez les préoccupations, les valeurs et les perceptions de vos parties prenantes. Adaptez votre message pour qu’il corresponde à leurs points de vue et qu’il réponde à leurs préoccupations les plus urgentes.

Être clair et concis

Utilisez un langage simple, sans jargon. Évitez les termes techniques, sauf s’ils sont communément compris par le public. Si vous devez utiliser des termes techniques, veillez à fournir des explications claires.

Être honnête et transparent

Présentez les éléments connus et inconnus. Si un risque est incertain, reconnaissez-le. Le fait de parler ouvertement des incertitudes peut renforcer la crédibilité.

Utiliser des supports visuels

Les tableaux, les graphiques et les infographies peuvent faciliter la compréhension de risques complexes. Ils peuvent être particulièrement utiles pour illustrer les probabilités, l’ampleur ou les comparaisons de différents risques.

Mettre en évidence les actions et les solutions

Les parties prenantes veulent souvent connaitre les risques, mais aussi ce qui est fait pour les gérer. Mettez l’accent sur les mesures préventives et réactives en place ou prévues.

S'engager dans une communication à double sens

Au lieu de vous contenter de transmettre des informations, engagez le dialogue avec les parties prenantes. Demandez-leur leur avis, répondez à leurs questions et abordez directement leurs préoccupations.

Fournir une perspective comparative

Contextualisez le risque en le comparant à d’autres risques connus. Cela peut aider les parties prenantes à comprendre l’importance relative ou l’insignifiance du risque en question.

Utiliser des sources crédibles

Basez votre communication sur des sources réputées et faisant autorité. Cela permet non seulement de renforcer la crédibilité de l’information, mais aussi de fournir un point de référence aux parties prenantes qui souhaitent obtenir davantage de détails.

Éviter de surcharger l'information

S’il est essentiel d’être exhaustif, la présentation d’une quantité excessive d’informations risque de submerger et d’embrouiller. Donnez la priorité aux détails les plus essentiels et soyez prêt à fournir des informations supplémentaires si on vous le demande.

Réviser et tester les messages

Avant de communiquer à grande échelle, testez vos messages auprès d’un petit groupe afin de recueillir des commentaires sur la clarté, le ton et la compréhensibilité. Ajustez vos messages en fonction des réactions reçues.

Maintenir la cohérence

Si plusieurs personnes ou services communiquent sur le risque, assurez-vous que tout le monde est sur la même longueur d’onde et que les messages sont cohérents.

Mettre à jour régulièrement

Au fur et à mesure que la situation évolue et que de nouvelles informations apparaissent, il est essentiel de fournir des mises à jour. Cela témoigne d’un engagement en faveur de la transparence et permet de tenir les parties prenantes informées.

Gestion du risque pour les parties prenantes - Exemples spécifiques à l'industrie

Gestion du risque social dans les secteurs minier, pétrolier et gazier

Dans les grands projets d’infrastructure, tels que ceux de l’industrie minière, la licence sociale d’exploitation reste le plus grand risque auquel les entreprises sont confrontées. Tout faux pas peut compromettre l’accès au capital ou même conduire à une perte totale de l’autorisation sociale d’exploitation.

La réforme énergétique du Mexique

En 2013, le Mexique a autorisé pour la première fois les investisseurs privés à faire des offres pour le pétrole, le gaz naturel, les schistes, les eaux profondes et peu profondes et d’autres réserves énergétiques possibles, mettant ainsi fin à un monopole de plus de 50 ans de la compagnie pétrolière publique Petróleos Mexicanos (Pemex). L’incapacité de Pemex à suivre l’évolution technologique a été l’un des moteurs de la réforme énergétique mexicaine.

Malgré l’estimation de plus de 100 milliards de barils de pétrole et de gaz naturel prêts à être exploités, le premier appel d’offres ne s’est pas déroulé aussi bien que le gouvernement mexicain l’avait espéré. Plusieurs raisons expliquent cet échec :

  • L’exploitation des puits de fracturation constituait un défi de taille dans cette région aride du Mexique, où les infrastructures étaient sous-développées et l’eau rare.
  • La présence des cartels de la drogue représentait des risques considérables pour la sécurité.
  • Pour obtenir un retour sur investissement acceptable, les entreprises devaient réaliser des études d’impact et des analyses de base sociales et environnementales appropriées. De plus, elles devaient collaborer avec des partenaires locaux connaissant la réalité mexicaine et disposant d’un certain poids politique.
  • Comme les projets d’exploitation du gaz de schiste se heurtent toujours à la résistance des communautés locales, il serait essentiel de répondre à des demandes telles que les possibilités d’emploi pour obtenir à la fois l’accès aux terres et l’acceptation sociale.

Gérer les risques sociaux dans les transports

La pandémie de COVID-19 a pratiquement remodelé l’industrie du transport du jour au lendemain. Elle a également ajouté une toute nouvelle couche de risque social pour ce secteur. Même si l’on se place dans une perspective de maintien du statu quo, les risques sociaux dans le secteur des transports sont très variés :

  • Une plus grande surveillance réglementaire
  • Cyberattaques sur les biens physiques
  • Progrès technologiques
  • Pénurie persistante de conducteurs
  • Détérioration des infrastructures
  • Volatilité de la demande

Ne pas prendre en compte les implications sociales de ces risques sur les clients, les employés et les communautés locales, ainsi que sur l’organisation elle-même, peut conduire à toutes sortes de difficultés qui peuvent mettre les projets de transport – et les agences qui les soutiennent – dans l’eau chaude.

Lire notre article sur l’identification et la compréhension des parties prenantes dans le transport public >

Gestion des risques sociaux dans le secteur de l'énergie

Au fil des décennies, le secteur de l’énergie a fait des progrès considérables dans la gestion des risques sociaux. Il s’agit notamment des efforts suivants:

  • S’attaquer à la perception négative du public pour protéger la réputation et l’accès aux investisseurs
  • Assurer la sécurité des sites dans un contexte de recrudescence des actes terroristes
  • Se conformer à une réglementation de plus en plus contraignante
  • Minimiser les impacts sanitaires et environnementaux de la pollution générée par la production d’électricité
  • Contrôler les prix face au changement climatique

Cela dit, un manque de préparation aux crises peut dévaster une industrie. En Australie, qui a été paralysée par une crise énergétique prolongée, les relations avec les parties prenantes ont été mises à rude épreuve.

Gérer les risques dans les télécommunications

Alors que la technologie sans fil 5G se répand dans le monde entier, les discussions autour de ses risques potentiels se multiplient. Alors que la 5G promet des performances nettement supérieures à celles des générations précédentes, ainsi que des avantages économiques, deux préoccupations majeures freinent l’engouement pour la technologie 5G. Ces préoccupations méritent d’être prises en compte dans la communication avec les parties prenantes :

  • La santé publique : Les effets sur la santé des rayonnements de radiofréquences (RF) sont encore contestés. Les entreprises devront se tenir au courant des codes de sécurité et des réglementations applicables à l’énergie des radiofréquences.
  • Atteintes à la sécurité : Le logiciel et le micrologiciel des appareils compatibles 5G du fabricant chinois Huawei ont été associés à de graves failles de sécurité. Si l’on ajoute à cela le fait que la législation chinoise oblige les entreprises à coopérer avec les services de renseignement nationaux, le risque d’un éventuel espionnage du gouvernement chinois par le biais de ces appareils compromis est pris très au sérieux. Certains pays ont totalement banni Huawei de leurs réseaux ; d’autres ne lui ont accordé qu’un accès partiel aux réseaux. Pour minimiser leur exposition à de tels risques de sécurité, les entreprises de télécommunications devront sélectionner leurs fournisseurs avec soin et éviter de s’en remettre à un seul d’entre eux.

Tout projet impliquant la construction, la maintenance ou l’exploitation d’actifs doit garder les parties prenantes à l’esprit à tout moment afin de s’assurer de leur soutien continu.

Outil pour la mobilisation des parties prenantes et la gestion des risques liés aux parties prenantes

Le logiciel de gestion des parties prenantes de Boréalis va au-delà des fonctionnalités des simples outils de gestion des risques pour fournir une vue à 360 degrés du paysage des parties prenantes de votre projet – y compris tous les risques associés. Il permet aux équipes de travailler avec des données plus complètes, plus fiables et plus facilement accessibles. Elle améliore les efforts quotidiens et la prise de décision globale, ce qui se traduit par de meilleurs résultats pour le projet.

Points clés à retenir

  • Tous les projets comportent des risques qui doivent être gérés de manière précoce et proactive pour garantir des résultats positifs.
  • Il est essentiel d’élaborer une stratégie solide de gestion des risques liés aux parties prenantes, conformément aux meilleures pratiques.
  • Un logiciel de gestion des parties prenantes centralisera toutes les données et activités de mobilisation des parties prenantes, éliminant ainsi le risque d’oublis, de chevauchements ou de messages incohérents qui peuvent saper votre stratégie de gestion des risques liés aux parties prenantes.

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